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8 semaines en Asie, un point de départ, une infinité de points de chutes...
25 décembre 2009

Malaisie et Singapour, aller, seconde partie

Kanchanaburi, Thaïlande, le 23/12/09, 9h00 GMT+7

 

 

Après avoir quitté ma « chambre d'hôte » horripilante à Melaka, j'ai pris un taxi pour la gare routière. Ouf, ils acceptent de changer mon billet de vendredi matin pour un départ le jour-même, c'est à dire le jeudi 26 novembre.

 

Le bus démarre à 8 heures. 5 heures de route plus tard, nous voilà à Singapour. Après la traditionnelle réunionite de tous les agents pour trouver mon pays dans la liste officielle des relations diplomatiques, on me convoque dans un bureau:

  • Les Marocains ont besoin d'un visa pour Singapour.

  • Oui, je sais, c'est bien avec vous que je dois voir ça, non?

  • Euh, pas vraiment. Vous n'êtes pas au courant? On ne délivre plus de visa aux frontières! »

Puis elle se lève, sans rien dire, disparaît derrière une porte, revient 15 minutes plus tard : « Suivez-moi ».

 

À ce moment, je pensais qu'on me trouverais une solution : j'ai un billet retour, une réservation d'hôtel, mon titre de séjour français, une carte Visa Premier, les tampons d'entrée et de sortie des pays précédemment visités, bref, je respire tout sauf l'immigrée clandestine potentielle!

 

Je la suis, nous passons quelques couloirs, descendons un escalier, et nous voilà sur un trottoir. Un bus arrive, elle m'invite à monter dedans, en me disant, simplement : « Malaysia », en me tendant mon passeport.

 

Je suis frappée par le caractère expéditif du processus. Un papier blanc se trouve dans mon passeport, expliquant les motifs de mon renvoi. Vexée, humiliée, épuisée de ma nuit sans sommeil à lutter contre les bestiaux, j'ai vu, au milieu de ce bus, et sans que ma pudeur ou ma volonté n'y puissent rien faire, couler les premières chaudes larmes de mon voyage.

 

Une fois du côté malaisien, je trouve un Starbucks, et, très rapidement, sans doute elle aussi aidée par mes fatigues physique et mentale, je suis envahie par l'angoisse du « what's next? ». Je n'ai aucun plan B! Comme je l'ai dit précédemment, c'est la période des vacances scolaires ici, et tout est assez complet et cher! J'envoie un mail à « mon » auberge à KL. Elle m'annonce qu'elle est complète, mais que je peux débarquer, elle essayera de me trouver quelque chose pour moi dans les autres maisons d'hôtes.

 

Mais le risque d'une seconde nuit sans sommeil ou avec un sommeil précaire me pousse à essayer de trouver une alternative.

 

Au bout de quelques heures, mon plan B est improvisé : je prends le train de nuit avec couchette entre Johor Bahru (la ville-frontière avec Singapour où je me trouve) et KL. Le lendemain sera un jour nouveau!

 

Apaisée par ces quelques heures de visibilité, je me lance dans la préparation de la suite de mon voyage, pour ne pas me laisser abattre.

 

Allez hop! Réservation faite pour Samedi 28 (après demain) : Phuket, Phi Phi, Lanta. J'ai fait ce choix pour deux raisons :

  • Après ces deux galères enchainées, j'ai besoin d'une pause tourisme bête et méchant;

  • En dehors de la Malaisie, j'ai le droit d'aller, dans la Région, en Indonésie et en Thaïlande sans visa; l'Indonésie étant en période de vacances scolaires comme la Malaisie, et risquant de rencontrer les mêmes problèmes de place et de prix, je me décide donc pour la Thaïlande.

Voilà, vol, hôtels, tout est booké.

 

J'ai la chance d'avoir le compartiment de couchettes pour moi seule, je peux donc dormir tranquille, sans même me soucier de la sécurité de mes bagages!

 

Les choses commencent à sembler mieux se profiler pour moi enfin. Ce que j'ignorais, c'est que les relations maroco-thaïlandaises en décideront autrement.

 

Samedi, aéroport de KL LCCT, comptoir d'enregistrement T18 d'Air Asia. Nouveau rejet. J'ai en olus eu la « chance », les deux fois, de tomber sur des nanas d'un sadique admirable, d'un froid sibérien, complètement désolidarisées de leur sexe, des pétasses réjouies de me prendre de haut, de m'infliger la sentence qu'elles sont chargées de faire appliquer.

 

J'ai la présence d'esprit de faire immédiatement changer mon vol, pour un départ jeudi 3 décembre, même si, au fond, je me sens vaincue, abattue par ces 3 échecs consécutifs, dénuée de toute faculté de résilience.

 

Re Starbucks, re mail à l'auberge. J'ai également un échange de mails des plus perturbants avec le consulat du Maroc à Paris, source de mes informations concernant l'absence de visa pour la Thaïlande, qui campe sur ses positions, et refuse de changer l'information sur leur site (http://www.cgm-paris.fr/pages/prestations/visas.php)

 

En revanche, le consulat de la Thaïlande à KL, lui, m'épate! Dossier déposé lundi matin, visa retiré mardi après-midi, gratuit!

 

Je n'ai jamais compris à quoi servait ce genre de visa :) J'ai juste eu à remplir un formulaire, et à fournir une photo, aucun justificatif, aucun frais!

 

J'ai mercredi de libre, j'en profite pour aller décompresser à Taman Negara, à l'entrée de la jungle, la journée du mercredi.

 

Jeudi midi, j'ai enfin ma carte d'embarquement pour Phuket : mes vacances sont à nouveau belles!

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Commentaires
M
je decouvre avec un rictus aux levres ton recit puisque je cherche à me renseigner sur le besoin ou non de visas pourles marocaines pour decouvrir la thailande , je te tire just ma reverence pour ta perseverence ton dynamisme et cette envie combattive que tu degages dans ton recit !! keep smiling je suis sur que ton sejour devait etre top apres :)
M
merci pour ce blog!!
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